Le soleil traversant la ramure
éclairait d' un rayon la promesse des blés murs...
...L' herbe était grasse à Apinac ,
...la pluie généreuse du Printemps l' avait comblée de fleurs ,
le temps des foins n' était pas loin...
Marius prépérait le paysage de l' été...
Il était à la retraite depuis longtemps ,
mais en homme sage, amoureux de sa terre ,
il participait à sa façon à la fenaison,
il aimait entretenir sa montagne...
Avec le respect du à son grand âge,
il mit en route son vieux " Massey.."
Celui-ci , une fois équipé ,
se laissa chauffer puis s' ébranla doucement ,
heureux de retrouver du service...
Marius était heureux lui aussi..
" Vous pensez , il est presqu' aussi vieux que moi .." me dit-il...
fier de l' entendre respirer correctement..
Il avait revêtu la salopette de la semaine aux plis parfaits ,
il était élégant ,
il respectait sa terre, son " vieux Massey.. " ,
les siens et sa personne...
Je le regardais , c' était comme si le temps passé se remettait à vivre...
Il conduisit son tracteur au bord du pré à faucher..
Mais avant il fallait couper l' herbe du remblais qui bordait le chemin ,
et faire le passage des roues...
Il saisit la pierre à aiguiser dans la " coudeïre "
Il empoigna sa faux et l' affûta...
Le souvenir du geste n' avait pas quitté ses mains burinées...
Comme j' aime cette sagesse des gens de la terre...
la sagesse de ceux qui savent...
Mais aujourd' hui , rien n' est plus comme avant ,
l' élégance n' est plus à la mode ,
les yeux sont souvent " mal regardant "
la politesse et le respect ne sont plus de mise...
Marius m' avait prouvé le contraire .
Les yeux pleins de sa montagne et de ses sentiers ,
cet homme de la terre m' avait envoutée..!
à 86 ans..vous pensez..:-))
****
Pendant ce temps , au fond du vallon ,
la rivière murmurait une vieille incantation indienne
du peuple " Ojibwa "
elle va si bien à Marius... :-)
Oh Grand Esprit
Le souvenir du geste n' avait pas quitté ses mains burinées...
Comme j' aime cette sagesse des gens de la terre...
la sagesse de ceux qui savent...
Mais aujourd' hui , rien n' est plus comme avant ,
l' élégance n' est plus à la mode ,
les yeux sont souvent " mal regardant "
la politesse et le respect ne sont plus de mise...
Marius m' avait prouvé le contraire .
Les yeux pleins de sa montagne et de ses sentiers ,
cet homme de la terre m' avait envoutée..!
à 86 ans..vous pensez..:-))
****
Pendant ce temps , au fond du vallon ,
la rivière murmurait une vieille incantation indienne
du peuple " Ojibwa "
elle va si bien à Marius... :-)
Oh Grand Esprit
dont j' entends la voix dans les vents
et dont le souffle donne vie à toutes choses,
écoute moi...
Je viens vers toi
Comme l' un de tes nombreux enfants
Je suis faible...Je suis petit...
J' ai besoin de ta sagesse et de ta force
Laisse moi marcher dans la beauté,
et fais que mes yeux aperçoivent toujours les rouges et pourpres couchers de soleil .
Fais que mes mains respectent les choses que tu as créées ,
et rends mes oreilles fines
.pour qu' elles puissent entendre ta voix
Fais moi sage ,
de sorte que je puisse comprendre ce que tu as enseigné à mon peuple
et les trésors que tu as cachées dans chaque feuille et chaque rocher
non pour être supérieur à mes frères ,
mais afin de combattre mon plus grand ennemi
moi-même .
Fais que je sois toujours prêt à me présenter devant toi
avec des mains propres et un regard droit .
Ainsi lorsque la vie s' éteindra
comme un coucher de soleil
mon esprit pourra venir à toi sans honte.
écoute moi...
Je viens vers toi
Comme l' un de tes nombreux enfants
Je suis faible...Je suis petit...
J' ai besoin de ta sagesse et de ta force
Laisse moi marcher dans la beauté,
et fais que mes yeux aperçoivent toujours les rouges et pourpres couchers de soleil .
Fais que mes mains respectent les choses que tu as créées ,
et rends mes oreilles fines
.pour qu' elles puissent entendre ta voix
Fais moi sage ,
de sorte que je puisse comprendre ce que tu as enseigné à mon peuple
et les trésors que tu as cachées dans chaque feuille et chaque rocher
Je te demande force et sagesse,
mais afin de combattre mon plus grand ennemi
moi-même .
Fais que je sois toujours prêt à me présenter devant toi
avec des mains propres et un regard droit .
Ainsi lorsque la vie s' éteindra
comme un coucher de soleil
mon esprit pourra venir à toi sans honte.
***
P.S : Merci Joce , pour les richesses de " Pirouettes et ses contes "...
chez toi , c' est la caverne d' Alibaba...:-))
chez toi , c' est la caverne d' Alibaba...:-))
27 commentaires:
Bonjour Mathilde,
Marius serait le premier étonné de se voir figurer sur des photos où tu vantes ses qualités. Lui a toujours fait cela, simplement, comme on doit le faire, ce qui ne mérite pas qu'on en parle.
Et ce qui est grave, c'est que tu cites cet homme comme une exception, dans un monde où l'amour du travail bien fait, de la patience, de l'effort cède devant l'attrait de l'argent facile, l'égoïsme et le je m'en foustisme !
Bises du grillon
C'est beau... et touchant. Merci Mathilde.
Amitiés d'Auvergne
Oh, j'en ai vu faire des Marius, oui tu as raison Mathilde, le geste de ceux qui savent qu'est-ce que c'est beau.
Je m'y suis essayée en son temps avec la faux de ma grand-mère, je n'étais pas très douée.
Bisous ma Mathilde
c'est beau par ici !!!! et comme au bon vieux temps....mon père fauchait l'herbe ainsi pour les lapins ....très rare de voir cela par ici....de temps en temps si quand même !!! j'espère que tu vas bien !!! très bonne soirée
L'émotion de tes mots qui raconte Marius. Que c'est beau Mathilde. Lorsque je lis tes écrits, c'est comme si le monde devenait plus beau. Merci:) Bonne nuit.
Bonjour Mathilde.
J'ai aimé me promener chez toi avec Marius ce matin.
Juste te dire ça et merci.
Ces images, c'est le bonheur !!
Très beau billet... photos si belles, simples, authentique... c'est précieux ces gens là, cette façon d'être... et le poème lui sied bien à Marius sage, modeste, respectueux et rayonnant.
je suis très, très émue en lisant ton billet - je suis sous le choc de l'émotion que tu as faitpasser !
j'ai connu un homme aussi comme celui-là - il pourrait être son frère de lait comme on disait autrefois... - la simplicité et l'élégance , mais c'est devenu quoi ces valeurs immenses ?
c'est vrai que c'est devenu une exception dans ce monde matérialiste et corrompu ...
tes photos sont magnifiques et le texte final sublime ...
brusquement,mon monde s'est éclairé
à la lueur magique de ton écrit!
merci - bisous
Solène
Oh Mathilde quel billet. Tu ne peux pas imaginer l'émotion que tu as fait naître en moi. Mon enfance bien sur, nos activités, ma famille. Ces outils que je connais si bien, ces gestes. Et tes mots si justes. Tout est revenu. Et j'en suis encore heureuse, car dans quelques jours j'espère que moi aussi je ferai les foins (en spectatrice cette année) mais cette ambiance, cette odeur, tout va renaître chez moi. Je fais les foins à l'ancienne, et on aime. J'arrête ici, je te remercie de m'avoir ramené à ces heures douces. Gros bisous Mathilde .
J'ai vécu une enfance campagnarde au milieu des vignes.
Je connais l'odeur de la terre, et le puits au néflier comme il en existait partout en Provence ...
Et aussi le petit cabanon de mon grand-père.
Alors même si c'est dans une autre région, les souvenirs se bousculent et l'émotion est présente.
Et en ce moment où mon Var est si malheureux, tes images et les mots qui les accompagnent sont un petit miracle de vie.
Bisous du coeur
Marie-Ange
Joli...
il n'y a pas plus à dire...
Kti
Bonsoir Mathilde
Que d' émotions, en lisant ce superbe billet.
J' en ai connu des " Marius " dans nos belles campagnes basques. Ils avaient la même élégance, pour travailler cette terre qu' ils affectionnaient tant. Merci de nous faire revivre de tels instants.
Amicalement Oceane
Bien sympathique ton reportage sur Marius!
Que cet article fait du bien !
Je suis emue, j'ai l'impression de Marius m'est familier, ce pourrait etre mon grand pere, mon oncle, le doux souvenir de mon enfance, les hommes de mon village, les copains de Papa, merci de me faire vibrer la corde sensible, quoique je suis une vibreuse naturellement> Bises
kabiverv
Bonjour ma très chère Mathilde ,
Comme c'est beau ta façon de racoçneter "Marius et sa terre"cela pourrait $etre un titre de livre !cet article est plein de sentiments ,comme j'aimerais te connaître tu dois metre très généreuse et pleine d'amour pour ton prochain !!!
Merci d'être passée ,je suis si heureuse de te voir ,à chaque fois c'est un plaisir renouvelé!
Bonne soirée ma douce amie
Gros bisous M"line
Qu'il est doux de retrouver ces valeurs vraies, ce naturel, l'authenticité des gestes et des mots de ces gens qui ne doivent rien à personne, qu'à leur terre ...
Ce chant indien est poignant ! Une prière que l'on devrait apprendre, tout petit, à chaque humain, pour qu'il garde humilité et conscience de son "état de passager" de la vie...
Merci Mathilde pour toute cette émotion...
Merci également pour tes si gentils mots déposés en commentaire de mon billet "tag"...Ils m'ont beaucoup touchée. Vraiment beaucoup !
Grosses bises, Mathilde, et à très bientôt ...
NiNa-Lou
Une belle balade champêtre en ce début d'été avec des paysages apaisants et un subtil rappel du travail bien fait, du respect, des choses simples et propres : Tout ce qui se faisait naturellement et qui peu à peu (de plus en plus ces dernières années) disparaît. Merci pour ce tendre billet. Bon WE. JJ.
Prie encore pour tous ceux qui passent
Sur cette terre des vivants !
Pour ceux dont les sentiers s'effacent
À tous les flots, à tous les vents !
Pour l'insensé qui met sa joie
Dans l'éclat d'un manteau de soie,
Dans la vitesse d'un cheval !
Pour quiconque souffre et travaille,
Qu'il s'en revienne ou qu'il s'en aille,
Qu'il fasse le bien ou le mal !
Juste venir déposer un bisous et te souhaiter un très beau dimanche
Que j'aime tes portraits Mathilde !
On s'attache à chacun des visages que tu nous présentes.
Il y a beaucoup de tendresse, de générosité en toi. Et de poésie aussi.
Bises. Merci pour tes "merveilles", tes récits.
J'adore comme tu parles de nos campagnes je retrouve dans tes mots mon grand père trop tôt parti avec qui j'avais pris le goût de la terre et des prairies ...
Merci de cette délicatesse et de cette belle vue d'esprit !
Au plaisir !
Je retrouve, non sans une émotion profonde, les gestes de mon pépé Fernand, qui contre-maître en chaudronnerie dans la journée, retrouvait les travaux de la ferme de ses parents, le soir. Des vies de durs labeurs, mais le plaisir du travail accompli et du bel ouvrage qui ne peuvent qu'inspirer le respect. Je suis littéralement sous le charme de ta prière indienne !!
Doux jeudi et bisous constellés de rosée.
Que d'émotions à lire ton billet d'il y a quelques temps déjà!
Notre enfance, Marius ♥
J'aime aussi beaucoup ce "vieux" Marius aux yeux mal-voyants et pourtant si beaux de bonheur ! Merci Mathilde de ce moment de bonheur ! Gros bisous à vous deux encore une fois !!!
Et cela me fait penser à mon vieux Felix qui coupait l'herbe à la faux pour ses lapins, des gestes qu'il faisait si bien, comme d'aiguiser la lame, pour mes chevaux aussi c'était une gâterie qu'il passait par dessus le fil, un bonheur, il faisait un beau jardin et disait que les galets ronds des Pyrénées remontaient à la surface, qu'elles étaient endiablées !
Belle journée Mathilde
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