vont, la cinquième dure toute la vie "
Ainsi passe le temps...
" Est-ce passe-temps d 'écrire ?
Est-ce passe-temps de rêver ?
Cette page était toute blanche il y a quelques secondes ,
une minute ne s' est pas encore écoulée...
Maintenant , voilà qui est fait ."
Prévert...
" La pluie et le beau temps "
Ainsi souffle le vent...
Le chemin
Chaque soir , au crépuscule , son pas , lourd de chagrin ,
s' engageait sur ce sentier bordé de grands peupliers centenaires . Seul le son des gravillons qui roulaient sur le sol , trahissait la présence du visiteur . Le dos vouté , il peinait sur le chemin qui le conduisait à la rencontre de sa belle . Il en connaissait chaque détour , chaque aspérité Il l' avait emprunté tant de fois . Il y avait déjà bien longtemps qu' elle
l' avait quitté . Toutefois , il ne se résignait pas à l' oublier . Ombre anonyme , endimanchée d' un vieux costume , il déambulait parmi les stèles à la recherche de celle qui lui était familière .
s' engageait sur ce sentier bordé de grands peupliers centenaires . Seul le son des gravillons qui roulaient sur le sol , trahissait la présence du visiteur . Le dos vouté , il peinait sur le chemin qui le conduisait à la rencontre de sa belle . Il en connaissait chaque détour , chaque aspérité Il l' avait emprunté tant de fois . Il y avait déjà bien longtemps qu' elle
l' avait quitté . Toutefois , il ne se résignait pas à l' oublier . Ombre anonyme , endimanchée d' un vieux costume , il déambulait parmi les stèles à la recherche de celle qui lui était familière .
Au bout du chemin , il s' arrêtait invariablement devant la même tombe , celle où reposait son aimée . De sa main parcheminée , il lui offrait une rose soigneusement choisie pour elle . Il tenait quotidiennement d' étranges conciliabules avec celle qui hantait toujours ses rêves . Son visage , buriné par les années , racontait une longue vie ponctuée de joies et d' épreuves aussi . Chaque sillon était un hommage à leur existence commune . Ses yeux usés laissaient parfois échapper une larme qui roulait le long de sa joue et trahissait son chagrin .
Son entretien terminé , le visiteur repartait , sa démarche lente et incertaine .
Son entretien terminé , le visiteur repartait , sa démarche lente et incertaine .
Un jour , l' aube le surprit , affaissé au pied de la tombe . Son regard se perdait dans le ciel immense et un doux sourire éclairait ses traits . Pendant toutes ces années , il n' avait jamais douté qu' elle viendrait à sa rencontre .
Au village , on raconte encore l' histoire du vieil amoureux
du cimetière de Menramcook....
Corrine
alias " Face de fouine "
Dans la beauté de ton automne canadien , je suis sure que tu es
d' accord avec Prévert...sauf peut-être pour la minute...!!
Il n' est pas si difficile de rêver...mais combien il est difficile d' écrire...
Avec toi , je viendrais toujours avec bonheur
" prendre une marche "
" prendre une marche "
sur tes chemins de papier... :-))