C' était les vacances ,
c' était l' été
dans les prés
ça sentait bon le foin coupé...
Toute la famille se rendait à pieds à Issartels
chez un oncle que j' adorais...
Il faisait chaud ...
sur les cailloux de la route empierrée,
on se tordait bien un peu les pieds , mais on savait
qu' à l' ombre du sous-bois ,
attendait la rivière et son petit pont de bois...
reposé , rafraîchi on repartait ;
alors, pas après pas ,
grandissait la ferme sur notre horizon,
on arriverait bientôt..:-))
Toute la famille était heureuse de se retrouver ,
moi , je ne savais pas encore que c' était ça le vrai bonheur...!
Pendant que se préparait le goûter de bienvenue ,
je partais dans le petit chemin creux
à la recherche de cailloux marbrés
que je ne trouvais qu' ici ,
quand soudain , surgit de derrière un muret
un gros coq agressif
qui en pinçait pour mes mollets de six ans d'âge...:-((
En courant , je ramassais quelques cailloux
que je lui jetais férocement
croyant le faire fuir...
Il me poursuivait de plus belle ;
Il avait certes des mollets de coq ,
mais moi , j' avais le coq aux mollets..!!
Je sautais alors sur la muraille du chemin
et grimpais dans un pommier
me mettre à l' abri de cette bête furieuse
Il me narguait ,
je me gavais de délicieuses pommes vertes
et le bombardais de mes trognons...
Il me libéra enfin le chemin .
Armée d' une branche de noisetier
je regagnais enfin la maison...!!
La peur encore au ventre , je racontais mon aventure .
On m' assura de me venger ,
en me promettant de le passer bientôt à la casserole...:-))
L' orage grondait à l' horizon ,
pas question de rentrer à pied...
Tonton Albert attela sa jument
et tous ensemble dans la carriole des jours de foire ,
armés de grands parapluies ,
nous avons fait un merveilleux voyage...
***
P.S : Exactement les vacances que j' aime encore aujourd' hui...
Le coq de mon combat je l' ai réalisé avec une pensée , une prunelle-bouton , des fleurs de fushias et des pétales de dahlias..
À bientôt
23 commentaires:
Une bien douce vengeance que voilà,
que de l'emplumer ainsi :-) ce vilain coq ! On en rencontre régulièrement des teigneux de son espèce. Mon mari petit garçon se faisait courser pour l'un de ceux-ci, qui en voulait à sa tartine...
Tout à fait le genre de vacances que j'aime aussi ... mais avec le coq en cocotte !!!
Bisous rieurs chère Mathilde.
Marie-Ange
Très jolie cette histoire et les créations sont superbes ! Merci Mathilde
Magnifique, ce coq !
Bravo !
Ton coq est flamboyant ! Je t'imagine dans ton pommier ;-)
Bisous et bon WE
depuis le jour où son coq m'a pincé le mollet et que tout benoîtement pour me rassurer Il m'a dit:"tiens il t'a fait mal ,on le mange à midi".
j'ai retenu la recette de la sauce vinaigrette de Marinou:un peu de gros sel à faire fondre dans le vinaigre avant de rajouter toutes choses.
j'avais quatre ans et depuis j'aime la salade.
Une beauté de coq qui te rappelle de mauvais moments et pourtant de superbes vacances qui me font venir en mémoire celles que je passais dans l'Eure près de Rugles...
Superbe billet Mathilde ! Tout me plaît !
Beau dimanche !
Bises
Je te voyais bien chère Mathilde sur le chemin ..sur le pommier à croquer ses fruits.. le coq sous l'arbre, recherchant tes mollets... belle vengeance pour ce maudit coq ! le bel emplumé a bien été croqué ; superbes créations, colorées magistralement, comme dab !
Merci Mathilde pour ce retour vers ton enfance.
Je t'embrasse
De bons souvenirs joliment racontés ! Heureusement que ce bouffeur de mollet n'aimait pas les trognons de pommes car il ne t'aurait pas laissée descendre de l'arbre !!!
J'admire toujours ta patience et ton ingéniosité pour réaliser tes superbes œuvres. Ton coq à toi est très beau et on ne pas dire que c'est un "coq laid"... vue sa taille !!! Bisous Mathilde !
je ne suis fan de coq ni au mollet ni en casserole mais je dois reconnaître que ton bel emplumé a un certain panache . doux dimanche !
Ton coq en pétales de fleurs est ravissant et j'ai beaucoup apprécié ton histoire de belles vacances. J'aime aussi ce genre de vacances.
Belle soirée, Mathilde.
Tu me vois qui fais : Han....................... comme c'est beau ! Je suis soufflée devant la beauté de son plumage tout de ta main réalisé, c'est d'une beauté époustouflante avec tes mots délicieux en plus ...
Tiens, tu me donnes envie d'un oeuf mollet ce soir !!!
Je garde cette harmonie de couleurs si belle si belle ... et je repars le coeur remplumé ...
Il faut que tu exposes tes créations, le fais-tu ??? Elles sont trop belles !!!
J'ai fait comme toi, une promenade avec ma toutoune. Soleil aussi en Alsace, la neige est partie, sauf en hauteur.
Bisous Mathilde ! Mes amitiés à ton magnifique coq fleuri ! (pas teigneux celui-là :-)
Un bon coq au vin ,il n'y a que cela de vrai !!...
Bisous du lundi et bonne semaine .
Maman mule
J'ai tellement souvent eu envie de dire merci à Christian Bobin ! Par paresse et par manque de courage je ne l'ai jamais fait.
Merci Mathilde pour ce proverbe amérindien qui rejoint si joliment et justement les écrits de Bobin !
Schmoutzele pour un bon jour !
Quelle belle découverte, je viens de faire là, joli blog, jolie écriture, merci Mathilde d'être passée chez moi! j'aime beaucoup ce que vous faites !
je reste baba devant ton coq !!!
c'est de toute beauté et très créatif , tu as beaucoup d'imagination et du goût !
Ah... Comme j'ai du goût lorsque je vous lis !
J'ai le parfum du foin coupé plein les narines et suis chacun de vos pas jusqu'à cette ferme enfin rendue à sa taille réelle...
Mais il n'y a jamais eu de carriole au seuil de mon enfance et pourtant
rien que pour elle, j'aurais bien bravé cent coqs.
Il n'a rien perdu de sa vigeur, le bougre,
tout de feu et de fierté vous nous l'avez laissé.
Ces pétales enfin lui offrirons la tendresse qu'il n'a pas su vous donner !
Tout vous, ça !
Une toute belle soirée à vous,
bises océanes,
Lydaine.
Il m'est arrivé le même genre d'aventure avec un canard. Je n'étais pas fière et plus j'essayais de l'effrayer, plus il devenait belliqueux. A mes cris, l'homme de la ferme est venu l'attraper par les ailes, le maintenir le temps que je parte et le lâcher une fois que j'ai fait dix à quinze mètres. Un souvenir, finalement plus rigolo que cuisant ! Bravo pour les collages Mathilde !
quelle belle histoire qui nous précipite dans les strates de notre belle enfance
on y voit tout ressent tout ainsi que ta peur et bien il t'a merveilleusement inspiré&é ce coq de combat il avait senti que tu étais une petite poule...
je ne t'ai pas dans mes blogueuses et je suis désolée que tu sois toujours la première à venir sur mon blog cela va changer
car j'aime ton carnet et Lescun un lieu que j'ai beaucoup traverser quand j'étais alpiniste plut^to pyrénéenne
gros bisous et merci de cette belle évocation.
Il est magnifique ton coq, tu as vraiment des doigts de fée :0) Et ton texte est très jolie, ça donne juste envie de passer des vacances ainsi !! Bisous Mathilde, bon week end
Ton talent et ton souvenir lui ont donné une âme et une beauté sublime à ce coq !!
Ces vacances devaient être merveilleuses même si on leur donne, avec les années, de plus belles couleurs peut-être ...
J'aimais aussi les vacances que je passais chez ma grand-mère ... tous les jours , j'allais m'amuser près du lavoir et écouter les bavardages des femmes qui venaient encore rincer et battre "férocement" le linge ..
magie et nostalgie à la fois ...
Belle journée Mathilde ..
Bisous
Solène
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