" Ce monde
n' est plus que
fleurs de cerisiers ..."
Le haïku de Ryökan
fit renaître un vieux souvenir
à la mémoire du vieux moine
assis devant son humble cabane
de branchages...
- écoute ...dit-il à son ami :
Comme les fleurs de cerisiers ,
" l' amour s' en va ..."
de branchages...
- écoute ...dit-il à son ami :
Comme les fleurs de cerisiers ,
" l' amour s' en va ..."
" Le bourgeon qui éclôt , fleurit ,
s' épanouit , flétrit et
redevient poussière .
Tout ce qui nait , meurt ,
tout ce qui vient s' en va et
manifeste ainsi le " cela " ,
l' éternel Atma ,
qui seul demeure . "
" Un jeune homme pauvre nommé Iruka
aimait de toute la folie de son coeur une jeune fille riche , et belle de surcroît . "
" Comme il était lettré , Iruka écrivit à sa bien-aimée une lettre d' amour chaque jour pendant trois longues années , sans faillir une seule fois .
La troisième année , il osa lui suggérer de lui faire un signe
à l' occasion de la fête du bon . "
" Mais la bien-aimée ne répondit pas ,
ne le regarda même pas , et ne lui manifesta jamais le moindre intérêt .
Alors le coeur d' Iruka se lassa .
Il songea à devenir moine , ce qu' il fit en effet ;
Et le temps passa ... "
" Un matin de printemps ,
il allait chercher de l' eau au puits situé près de son ermitage ,
quand Iruka rencontra Chujö ,
pour la première et la dernière fois de sa vie .
Elle se jeta à ses pieds :
- Iruka ! s' écria-t-elle , j' ai cheminé de longs mois avant de te retrouver ,
enfin je te vois , admirable Iruka !
Ton amour dont mille lettres témoignent a fini par toucher mon coeur .
" En disant ces mots elle dévoila son visage caché jusque-là
par un fin voile de soie , et sa beauté était telle
qu' elle fit pâlir l' éclat du jour .
- Je suis à toi , Iruka , je t' aime aujourd' hui comme tu m' aimais autrefois .
Iruka lui répondit :
- Il est trop tard , Chujö , j' ai rompu tout lien avec cette sorte d' amour .
Je suis moine .
Et sans un regard il la quitta .
Chujö , de désespoir , se jeta dans la rivière et s' y noya .
En apprenant la nouvelle , Iruka composa ce poème :
- Elle ne reste pas sur la branche ,
la fleur de cerisier ,
elle meurt avant l' été -
***
Qu'ils soient à fleurs ou à fruits , les cerisiers sont fascinants...:-)
la fleur de cerisier ,
elle meurt avant l' été -
" Cette histoire est maintenant du passé .
Tout ce qui naît , meurt .
Tout ce qui vient , s' en va , et ne demeure que l 'éternel Atma..."
Henri Brunel
- Les plus beaux contes zen -
***
Qu'ils soient à fleurs ou à fruits , les cerisiers sont fascinants...:-)
Dans le verger de mon grand-père , ils étaient déjà les rois ...
Aux oreilles , les jumelles accrochées ,
rythmaient ma gourmandise autant que ma cueillette ...
Je n' ai jamais oublié les goûters de clafoutis de ces jours heureux ...!!
Et pour vous ,
c' était comment le temps des cerises..?
31 commentaires:
Merci Mathilde, pour moi, les cerisiers à fleurs, c'est Pâques, Papy-Louis qui a sorti son grand cordeau pour aligner les oeillets dans le jardin à fleurs, entre les tulipes et le muguet qui pointe, notre vieux chien qui le contemple, ce sont les allées de ce jardin, recouvertes des pétales roses, comme les rues de la procession de la fête-Dieu. Le renouveau, les parfums, le bonheur.
Magnifique !!!
Le temps des cerises était le temps merveilleux où l'on approchait l'échelle, et chacun son tour, on grimpait dans l'arbre. On en sortait, la bouche pleine, les vêtements tachés, ma grand-mère faisait un gâteau à la cerise( elle y mettait la crème du lait) et des confitures sublimes... quels beaux souvenirs. Bises et douce journée Mathilde. brigitte
deux cerisiers en fleurs tout juste à côté.....ils sont superbes................."je suis le plus beau" crie l'un à l'autre par dessus le grillage...........l'un aura des cerises amères..et l'autre des douces...mais qu'importe.....belles fleurs
Les cerisiers en fleurs, c'est tellement beaux, cela me rappelle de magnifiques souvenirs lors de mes passages en Italie!!! Une belle et triste histoire... Tes photos sont merveilleuses! Bisous tout doux et une agréable journée dans la joie et la tendresse!
.. Dans le verger de mon grand-père paternel, Léon, sur l'échelle à tour de rôle, on grimpait dans l'arbre et on cueillait les fruits généreux, et autour des oreilles on accrochait les merveilleuses drupes à noyau ..merci Mathilde de remémorer en nous ces instants de bonheur !
Bel après-midi.
Je t'embrasse.
Den
Merci. C'est magnifique.
Les tiens sont déjà bien fleuris, ici ce sont les merisiers et arrivent depuis deux jours les cerisiers et autres prunus...
Ta page a pris un petit air japonais adorable!!!
J'aime le printemps symbolisé comme cela !!!
Belle journée. Bises
Quel magnifique et doux billet ma chère Mathilde. Avec mon amie, nous avions une dizaine d'années, combien de fois sommes-nous montées dans le cerisier pour manger ces délicieuses cerises et on redescendait de l'échelle avec des boucles d'oreilles. Ce sont des souvenirs fabuleux.
Merci pour tes photos de toute beauté et pour le texte. C'est bientôt le temps des cerises :-)
Bisous
J' aime parler de ceux qui nous ont précédés...Ils nous ont appris à aimer..:-)
Merci François pour vos visites
Bonsoir Mathilde
Pour répondre à ta question, j'ai quitté la campagne à 2 ans pour la ville et les cerises, on les cueillait au supermarché du coin :)
Merci pour ce billet tout en délicatesse et innocence.
Bisous
Les fleurs de cerisiers sont éphémères, comme la vie ou l'amour , mais il faut cueillir l'instant, merci pour ce joli moment
C'était pareil le temps des cerises, des boucles d'oreilles originales et les clafoutis de ma grand'mère :-) Le conte est cruel, mais tes photos sont magnifiques. Et j'aime la musique japonaise qui nous accueille aujourd'hui en arrivant chez toi.
Coucou Mathilde
Dans chacun des haïkus de Ryôkan je sens qu'il y a une profondeur .
Les photos de cerisiers sont vraiment belles !!! A Hanoï , tu sais , la condition climatique est différent , donc nous n'avons aucun cerisier ici , dommage . Mais grâce à toi je me sens en plein au bel printemps sur ton blog .
Passe une bonne journné printanière
Gros bisous de Hanoï
Tomochi
Je croyais que tu vivais le même magie que nous...!
Je sais par mon filleul qu' il y en a de sublimes à ToKyo..:-))
Bisous Tomochi
C'est toujours un émerveillement renouvelé, ce temps où les arbres fleurissent. Vive la vie !
Oh c'est beau !
Ce que j'aime tes articles ici ♥
Moi le temps des cerises ce sont aussi des souvenirs d'enfance où nous allions dans les verges en récolter avec mes parents. De très très bons souvenirs de fous rire et de jeux d'enfants, de panier d'échelles et de succulentes cerises que nous dégustions ! A la fin on pesait et payait la récolte à un prix très intéressant d'autant qu'il ne nous pesait pas et pourtant on en avait manger tout notre saoul !
Quand reverrons nous le temps des cerises ! Bisous Mathilde ♥
Je me sens très triste quand je lis le commentaire de Tomochi qui dit qu'à Hanoï, il n'y a plus de cerisiers ... l'homme et la pollution sont responsables de cela et je me sens bien triste ..
J'aime cet haïku qui dit que le monde est plein de fleurs de cerisiers ... et je pense en effet, que nos vies sont comme ces arbres magiques, un court moment dont il faut profiter ...
chaque jour nous amène un peu plus vers la flétrissure , la poussière ... alors , attendons avec
bonheur les cerises prochaines ...
et avec nostalgie, je me souviens que je grimpais à ce cerisier dans le jardin et du haut de l'arbre, je contemplais ce monde qu'il allait falloir affronter ... et puis boucles d'oreille obligatoires ..
Bisous, Mathilde, et merci pour ce merveilleux billet !
Solène
Les grimpettes dans les cerisiers avec les amies pour se parer de belles boucles d'oreilles, heureux temps de l'enfance. Plus grande, j'ai vécu dans une avenue qui n'était bordée que de cérisiers du Japon et la rue se parait de mille pétales volant au vent. Je t'embrasse et t'offre des fleurs de joie.
J'ai agrandi tes images, Mathilde pour les savourer.
Splendides fleurs de cerisiers, leur blancheur éclatante sur fond vert !!!
Ce sont des poèmes en images !!!
" Elle ne reste pas sur la branche ,
la fleur de cerisier ,
elle meurt avant l' été "
Eh oui, nous aimerions tellement que les belles choses durent toujours mais ce ne serait pas la vie, la vie qui est un perpétuel renouvellement.
Merci pour Henri Brunel et pour ton printemps !
Schmoutzele du soir , Mathilde !
Merci Fifi ...venant de toi qui fait des photos sublimes...ça me touche beaucoup...:-))
C' est mon P.P d' Alsace qui m' a appris à aimer les fleurs...!
Schmoutzeles à toi aussi
Les Sakuras sont en pleines floraisons et les japonais en font une fête
ici les pétales sont déjà tombés... mais c'est surement promesses de beaux paniers remplis de rubis!!!
Dans mes jeunes années, j'avais pour surnom "Cerise"... allez savoir pourquoi????????????
Bises
Le temps des cerisiers m'a marquée quelque fois dans mon enfance, mais les arbres n'étaient pas tout proche de la maison. Un dans un pré à moins de cent mètres, l'autre à cinq ou six cents mètres, au beau milieu d'une autre pâture perdue dans la nature. Une année se fut la profusion et nous étions très heureux de ce cadeau de la nature. J'imaginais que ce serait tous les ans pareil ... Hélas l'année suivante, avec les gelées nous n'avons rien récolté. Quelle déception pour moi, me dire qu'il faudrait attendre toute une nouvelle année pour vivre la même fête ! Après j'ai grandi et ce n'était plus pareil, d'ailleurs les arbres ont vieilli. C'est maintenant que je retrouve un peu de la joie d'enfant (un peu différemment) Ton conte est sujet à méditation, quand on remet trop les choses importantes à plus tard, on risque de se retrouver bien malheureux. Bon WE Mathilde !
Que ces fleurs sont belles, avant les drupes.... ma chère Mathilde sous le son pianoté... j'adore la beauté du Japon, et la douceur qui en émane... ton billet est très beau... merci pour les mots d'Henri Brunel, et ses contes Zen... ta nouvelle bannière ornée de la poésie de Théodore Monod.. quand même !!
bisous du dimanche.
Den
bien belle bannière....en plus de toutes les autres belles photos
c'était un immense cerisier devant la maison familiale, côté Maman, mon grand père n'aimait pas que les choses se perdent alors il ne fallait pas laisser une seule cerise sur l'arbre. ça laisse des traces... positives quand même !
Pour que rien ne se perde et comme mon grand-père avait un grand verger il avait le droit de faire de l' alcool...donc on ramassait les cerises abimées tapées etc et on les mettait dans un tonneau en bois ... on remuait ...il ne restait plus qu' à attendre le " bouilleur de cru " et voir couler le kirsch ...et beaucoup plus tard y goûter...:-)
Bisous Madidou
Tes photos sont magnifiques, et celle de la bannière aussi.
Mais elle est bien triste ton histoire...
Laissons notre regard s'attarder sur ce magnifique printemps que tu nous présentes là!
Tes images sont magnifiques!
je reviens je suis dans le noir pas commode pour t'écrire gros bisous c'est toujours aussi beau
Jolie balade pour une mule gourmande !!.....
Bisous du mardi et à bientôt .
Maman mule
que de couleurs!
le printemps sous le soleil, c'est merveilleux
bonne semaine, @ bientôt haude
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