samedi 31 octobre 2015

L' autre royaume




Que de l' autre royaume nous revienne
Ce que nous croyions perdu Que reviennent
Ceux qui en s' éloignant n' avaient rien dit ;
Que leurs cris muets soient notre pain quotidien .
Que revienne entière l' âpre déchirure
Morsure et remords sont d' un seul tenant
Douleur et douceur se tiennent l' une par l' autre  ...

                                   François Cheng 
                                                                          - A l' orient de tout -


16 commentaires:

Maria-Lina a dit…

Wow, que ta photo est belle et ce poème est bien spécial... Bise et bon week-end dans la joie!

Denise a dit…

Magnifiques mots de François Cheng qui accompagnent à merveille ta belle photo.
Merci pour ce doux billet au seuil de novembre.
Gros bisous ma chère Mathilde.

Jackie a dit…

Bonjour Mathilde, ce poème un peu ardu est très vrai… tu l'as merveilleusement illustré
Bonne soirée

Den a dit…

Elégant dans sa simplicité, François Cheng apparaît ici auréolé de mystère derrière des mots patinés par le temps, qui nous disent la profondeur des choses, dans leur incertitude, dans des instants fragiles.. ta photo nous parle de la Toussaint à venir...
Gros bisous Mathilde.
Bonne fin d'après-midi.
Den

Aifelle a dit…

C'est vrai qu'il n'y a qu'une lettre différente dans douceur et dans douleur .. j'aimais beaucoup les conférences de Jean Markale lorsqu'il parlait des mythes liés au 1er novembre, ta photo m'y fait penser.

Mine Derrien a dit…

Il est terrible ce texte Mathilde, terrible et assez effrayant.

Si je vais toujours rendre visite aux abandonnés des cimetières (vendredi encore),
tu sais que je ne crois pas à un autre royaume et les cris muets de mes propres perdus m'ont tant dévoré la vie que j'aimerais mieux ne plus jamais les entendre.

Ta photo illustre bien l'oubli dans lequel tombent les disparus et si elle est évidemment émouvante (et aussi très belle), elle est aussi rassurante dans le sens où il est nécessaire de passer à autre chose après la mort de nos proches, afin de pouvoir respirer, simplement ça, respirer.

Bises automnales et dorées

Fifi a dit…

"On n'oublie rien, on s'habitue c'est tout" c'est à cette chanson de Brel que me fait penser ta citation de F.Cheng, et penser à tous ceux que nous avons perdus mais qui sont toujours là.
Émouvante image !!!

Marie-Paule a dit…

Ne devenir un jour qu'un nom que recouvrent les herbes folles! N'avoir plus personne qui ne puisse se souvenir de vous et vous garder à l'abri dans son coeur...
C'est ce qui nous attend tous et que nous rappelle ta photo.
Comme un appel à la modestie et à la simplicité...
Bisous Mathilde

naline a dit…

Merci pour ces beaux mots de Cheng !

solene a dit…

comme j'aurais aimé les écrire ces mots magnifiques , difficiles mais sublimes !
cette superbe photo me rappelle celle de mon village où reposent ceux qui me sont chers
sous des pierres usées, mousseuses , où je me rends souvent pour parler de ma vie et
leur dire mon amour ....
Doux mois de novembre, Mathilde !
Solène

Le monde dÖ a dit…

De si beaux mots...

Une petite précision pour toi concernant le jardin Albert kahn. Ne sois pas pressée de le voir, il est en travaux pour quelques mois encore...

panti a dit…

Beaucoup de nostalgie avec cette période de l'année que je n'aime pas, trop de souvenirs et trop d'amis partis...
Bisous du lundi et bonne semaine.
Maman mule

Anonyme a dit…

émouvant ce poème

Passion a dit…

Wouah! Tout est dit!
Bises

Mitou La Bretonne a dit…

coucou Mathilde
Je reviens après quelques jours de vacances dans ma Bretagne
Je me suis promenée dans les cimetières et je suis allée dire bonjour à mes grands parents et arrière grands parents mais aussi à des plus jeunes que j'ai beaucoup aimé,je ne suis pas comme tout le monde car j'aime les cimetières surtout quand ils sont un peu vieux et pas trop entretenus !
Ta photo est belle et le poème bien qu'un peu dur aussi !
gros bisous
MITOU

Annick SB a dit…

Photo splendide ...