" Quand on parle d' éternité
Et que cela n' a pour toi
Ni poids , ni présence ,
" Regarde une pierre
Petite ou grande .
" Essaie de vivre avec elle
La traversée des siècles .
Fais-toi granit ,
Fais-toi silex . "
Eugène Guillevic
23 commentaires:
la première photo est très belle!
"Viens encore une fois
Te consacrer caillou
Sur la table dans la lumière
Qui te convient,
Regardons-nous
Comme si c'était
Pour ne pas finir.
Nous aurons mis dans l'air
De la lenteur qui restera".
(Encoches, 1975)
Guillevic
Le granit qui chante
Merci Mathilde pour le thème toujours renouvelé.
Bisous.
Den
Envie de toucher, de caresser la pierre magnifique de ta deuxième image !
Tu fais toujours merveille quand tu illustres un texte, Mathilde !
Contente de te retrouver !
Schmoutz pluvieux !
La pierre de la deuxième photo est magnifique. Beau texte de Guillevic. Bon week-end Mathilde.
Même avant de voir la signature, on le sait n'est-ce pas, que c'est lui, cet immense poète minéral...
"Ce qui n'est pas dans la pierre,
"Ce qui n'est pas dans le mur de pierre et de terre,
"Même pas dans les arbres,
"Ce qui tremble toujours un peu,
"Alors, c'est dans nous.
Merci pour ce tremblement et les images (superbes comme toujours) Mathilde...
Ou fais toi grain de sable, pour voyager léger, sur le dos d'un crabe ou la patte d'une tortue, effleurer les pieds des marcheurs, te perdre dans les doigts des bâtisseurs de châteaux sur les plages, rester au chaud au creux d'une serviette... tout en essayant chaque jour d'échapper au béton...
Quel merveilleux tableau la 1
Un très bel article
Pourquoi faut-il être pierre pour traverser les siècles?
Ta première photo est magnifique Mathilde. Un vrai tableau composé par la nature et capté par ton regard!
Bises.
Une pierre n'a pas de coeur, alors c'est plus facile pour elle...
J'adore la première photo !
Ta première photo est comme un tableau et la pierre est splendide. Tout comme toi, je regarde souvent les pierres ;-)
Quel beau texte également.
Je te souhaite une belle soirée et un doux dimanche.
Bisous
Dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire. Dieu la voit.
Confucius
bonne soirée....
Magnifique !
Tu te doutes combien j'aime ces mots de Guillevic !
Beau dimanche !
Je ne suis ni granit, ni silex hélas ! ce serait merveilleux de traverser les journées difficiles
debout, solide et avec l'espoir chevillé au corps -
il n'en est rien - si on me marche dessus, je deviens gravier, puis sable, puis poussière !
Solène
La belle pierre en forme d'oeuf en a déjà beaucoup vu pour être aussi bien polie...
Aie! mal barrée.... pour vieillir jusqu'à l'éternité
J'ai le cœur chamallow ....
Bisous tendres
Comme toi
Ainsi est ma vie, mon amour,
De pierre, comme toi
Comme toi
Petite pierre, comme toi
Pierre légère, comme toi
Comme toi
Je chante que tu roules, comme toi
Sur les trottoirs, comme toi
Comme toi
Humble caillou, comme toi,
Des routes, comme toi
Comme toi
Petite pierre, comme toi
Comme toi
Humble caillou, comme toi,
Comme toi
Car, les jours de tempête, comme toi,
Tu t'enfonces dans la terre, comme toi
Comme toi
Et après tu scintilles, comme toi,
Sous les sabots, sous les roues, comme toi
Comme toi
Petite pierre, comme toi
Comme toi, humble caillou
Comme toi
Comme toi
Car tu n'es pas faite pour être pierre, comme toi
Ni pierre d'un parvis, comme toi
Ni pierre d'un palais
Ni pierre d'une église
Ni pierre d'un palais de justice
Comme toi
Comme toi
Pierre aventurière, comme toi,
Car peut-être tu es faite, comme toi
Comme toi, juste pour une fronde
Comme toi
Petite pierre, comme toi
Comme toi
Voilà à quoi me fait penser ton billet, une mélodie chantée par Paco Ibanez !!!
Bonne soirée
Merci à tous ...Merci Martine pour les mots de Paco...:-)
En ce moment un petit caillou m' a pris " en grippe " et m' oblige à rester sur le bord du chemin...
Je suis H.S ...mais je reviens bientôt
Je vous embrasse tous
J'aime beaucoup Guillevic.
Merci pour ces quelques vers.
Bonne journée.
De belles vibrations qui viennent des profondeurs du cosmos tout entier... Magnifiques photos Mathilde. Bisous. brigitte
L'éternité et l'infini...
Ces deux mots là m'occupaient parfois tout le trajet de l'école à chez moi.
Il y avait donc toujours un toit par dessus l'autre, là-haut, au dessus du bleu ?
Et ce "toujours" qui se promenait sans fin, en tenant par la main le "jamais"...
Je n'avais pas de caillou dans mon jardin mais une tortue que, du haut de mes 9 ans,
j'avais appelée mitiou. Et quand, accroupie devant elle, j'arrivais à attraper son regard,
tout ce qui échappait à mes questions me revenait là mais vivant, à portée de main.
Ce beau monsieur sait toujours de quelques mots, nous rendre l'éternité de certains instants.
... La grippe a, elle aussi, des longueurs qui n'en finissent pas, s'pas ?
Je t'espère, Mathilde, la patience contentée par toutes ces lectures complices
qu'on aime tant recevoir de toi, en partage...
Prend bien soin de toi !
De tout cœur avec toi, je t'embrasse.
Lydaine.
Les mots de Guillevic s'accordent bien à tes photos, Mathilde
Oui, tu as raison, on aimerait encore avoir 10 ans et s'émerveiller des flocons blancs de la neige qui parsèment le paysage !
Je perçois le cri aigu
De la mouette
Les vagues unes à unes
Ont frappé le rocher
Un chant d'éternité
Résonne et se répète
Entre mer et rivage
Le temps froissé s'envole
C'est l'instant impalpable
Qui jamais ne revient
Il s'écoule de nos mains
Unies en coupe illusoire...
En passant chez Marie, j'ai vu que la grippe s'en est venue chez toi, te conter sa torpeur, ses fièvres, ses courbatures... il te faudra du temps pour la faire s'enfuir...
Je crois qu'enfin chez moi, elle a franchi la porte....emportant les mouchoirs...
mais elle me laisse un peu... à plat.
Prompt rétablissement, Mathilde... reste au chaud!!!
Un billet que j'aime beaucoup. Texte et photos s'y complètent à merveilles. Merci pour le partage.
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